Ingérence le plus vieux métier du monde?

Voter
Voter

L’ingérence des pays dans les élections est aussi vieille que l’art de la guerre. En effet selon Sun Tzu. Il « Le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre ».

Plusieurs phénomènes se sont développé au fil du temps et aboutissent à ce raffinement ultime que l’on connaît actuellement et qui scandalise de nombreuses personnes.

Depuis longtemps les états cherchent à influencer les autres états, de façon plus ou moins violente et transparente. Ce fait n’est pas nouveau en soi. ce qui est nouveau par contre c’est la façon de le faire.

D’un autre côté le développement commercial passe par une phase de marketing, domaine qui n’a de cesse de s’améliorer au fil du temps. Ce domaine qu’est le marketing n’a de cesse de développer de nouveaux modes d’action et l’un d’eux est le marketing politique qui s’appuie principalement sur les médias et dernièrement sur les réseaux sociaux. Par exemple le marketing politique a été employé en Irak en 2003 (ici). Il ne faut toutefois pas confondre la propagande avec du marketing politique.

Enfin dernier ingrédient de notre savant mélange, les technologies de l’information que sont, Internet, le Big Data et les objets connectés. Ces techniques ont permis une accélération du temps, de concentrer les données et de pouvoir les analyser finement et rapidement.

Ces différents phénomènes imbriqués les uns dans les autres, permettent aujourd’hui d’avoir une certaine forme d’influence sur les processus démocratiques des démocraties. Ce qui n’était pas concevable et réalisable par le passé devient réalisable aujourd’hui.

Ensuite ce qui est acceptable pour certains acteurs, je pense en particulier aux pays occidentaux qui cherchent à imposer leurs modèles à d’autres, semble ne pas acceptable pour d’autres. Les pays occidentaux sont passé au fil du temps d’une imposition de leur volonté par des moyens militaires au Soft Power (ici) comme lorsque la CIA a appuyé Force ouvrière (ici), or ils ne sont pas les seuls à pouvoir utiliser cette méthode. Au final l’utilisation de ces principes repose sur un principe simple l’ingérence.

Dans le cas qui nous préoccupe, nous en France, c’est de constater que lors de l’élection américaine il semble qu’il y ait eu une ingérence Russe dans l’optique de placer un candidat qui soit le moins mauvais pour l’ingérant, cela n’implique pas qu’il soit pro-russe. Comme le principe d’une élection n’est pas d’avoir tous les votes pour soi mais juste la majorité, il suffit de pousser l’opinion publique, de quelques pourcents dans un sens ou dans l’autre. Dans le cas américain, le principe de l’élection par grand électeur rend le travail plus facile puisqu’il suffit de mener l’action aux points stratégiques, de remporter quelques états clés pour faire basculer le vote.

Dans le cas français le processus est différent, car la seule élection a grand électeur est celle du Sénat qui se renouvelle par tiers tous les 3 ans. donc influencer directement une élection française sur un mode à l’américaine est très improbable.

Cependant il est toujours possible d’infléchir à l’inverse le candidat que l’on ne souhaite pas voir arriver au pouvoir et cela grâce aux techniques cybers qui permettront de sortir une “affaire” au plus mauvais moment, par exemple dans le cas américain l’affaire des mails à quelques jours de l’élection comme cela est arrivé pour Hillary Clinton. Dans ce dernier cas c’est très compliqué de gommer l’effet au moment de déposer son bulletin dans l’urne.

Maintenant construire une affaire n’est pas trop compliqué, car par définition les personnalités politiques sont publiques et elles ont des vulnérabilités comme tout le monde, on se souviendra de l’affaire “DSK”. De plus comme les personnalités politiques sont mêlés à plusieurs milieux, comme ceux des affaires et du journalisme, il est assez facile pour un service de renseignements étranger de trouver des indices et des éléments pour construire une affaire ou en exhumer une.

Contrer cette ingérence sans mettre en péril les fondements de la démocratie est compliqué car cela abouti indirectement à compromettre certains candidats aux détriment des autres, c’est probablement le point faible de la démocratie de nos jours.

Cyber

cyber
Cyber

Cyber par ci, cyber par là, de la chaussure, au frigo en passant par les avions, les voitures il y en a partout. Je voulais depuis quelque temps expliquer ce qu’était le cyber terme qui en vaut bien d’autres. On pourrait dire aussi connecté, informatisé, communiquant, numérique, il existe plein de dénomination possible. Qu’est-ce exactement? Personne n’en sait trop rien, par contre nous somme toutes et tous des cybers quelques choses, citoyen, consommateur, soldat, terroriste, même le sexe y a droit!

Wikipedia a bien résumé la chose, “ Cyber- est un préfixe à la mode à partir de la deuxième moitié du XXe siècle”. Mais ce n’est pas uniquement cela. C’est aussi est surtout un milieu.

Je perçois le cyber comme des chemins numériques reliant des points du monde réel entre eux. Ces chemins mêmes s’ils sont matériels, les fibres optiques, les files de cuivre, les ondes peuvent être considéré comme immatériels et innombrables et ne font que faire transiter des informations.

Le passage entre le monde numérique et matériel se réalise au travers d’interfaces. Celles-ci sont construites dans ce seul but, avec des composants matériels dédiés, le matériel informatique. Celui-ci est construit autour d’un processeur, de mémoire, de dispositifs d’entrées, de sortie et de communication. Un peu comme un port qui sert d’interface entre la mer et la terre.

Enfin il est nécessaire de disposer de mécanisme pour stocker la quantité phénoménale l’information qui est captée par les interfaces et générée par l’ensemble des acteurs lorsque l’énergie nécessaire à faire fonctionner tout cela disparaît.

Ces ensembles, les chemins numériques, l’énergie, le stockage et les interfaces forment le milieu cyber, et sont interdépendants.

Le cyber est un nouveau monde qui prend ses racines sur le monde réel qui nous est si cher. Mais aujourd’hui nous ne serions plus grand-chose sans ce nouveau monde.