La crue de Seine en Cyber crise

Zouave du pont de l'alma
Zouave du pont de l’Alma les pieds dans l’eau

Alors que la crue Seine semble s’éloigner je voulais revenir sur cet événement qui connut un problème technique majeur dans l’évaluation de la crue, la crue de la Seine en Cyber crise.

Le premier élément de cette crue a été joué il y a quelques mois du 7 au 18 mars 2016 lors d’un exercice européen et organisé par la préfecture de police de Paris, les détails sont ici.

Il y a eu beaucoup d’informations pour indiquer qu’un exercice allait se jouer, par contre le résultat lui n’est pas connu (ici), ou plutôt ils devaient être débattus le 17 mai au palais de l’eau à Paris avec tous les partenaires (ici page 221), mais les dieux ont préféré un exercice grandeur nature, bien plus réaliste. L’exercice a surement bien aidé à la gestion de la crue de 2016.

Par contre un site de podcast de sécurité informatique, le Comptoir Sécu a réalisé une série d’émissions sur la durée de l’exercice. Cette série se décline en 10 émissions, de la mise en condition pour l’exercice au fatidique “qui va payer?”.

L’ensemble des podcasts est ici : J1J2J3J4J5J6J7J8J9J10.

Ces podcasts ont le mérite de poser les choses à plat et de pouvoir y réfléchir en amont. Et les événements de ces derniers jours ne font qu’en démontrer la pertinence.

Il s’est d’ailleurs produit un événement mineur qui a conduit à une mini-crise dans la gestion de la crue. Cela c’est produit au cours de la journée du vendredi 3 juin. Alors que l’eau montait, rien d’exceptionnel pour une situation de crue, il est apparue une anomalie entre ce que l’on observait et ce que l’on mesurait (ici et ici).

Graphique d'erreur de vigiecrue
Graphique d’erreur de vigiecrue

Or lors de la crise il est impératif d’avoir les bonnes mesures pour prendre les bonnes décisions et l’écart de 50 cm qu’il y a eu, aurait pu faire toute la différence entre une ligne de métro qui fonctionne et une qui ne fonctionne pas.

Il est assez symptomatique de notre société qu’à partir du moment ou la crise a été avéré, aucune mesure particulière n’a été prise pour valider correctement les mesures des machines, il s’est passé la nuit entre le bon fonctionnement et la découverte de la panne. Cette erreur s’est ressenti dans certaines annonces sur les hauteurs de crue et dans la précipitation de certaines opérations que les Parisiens ont pu observer en particulier dans le processus d’édification le vendredi. Le maximum de crue passé dans la nuit de vendredi à samedi on a senti un grand ouf de soulagement, même si la décrue sera plus longue.

Il faut toujours garder à l’esprit que le meilleur des capteurs reste l’humain surtout en cas de crise et surtout que le bon sens aide à passer la crise.

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